Maladie de Carré et Leishmaniose

Maladie de Carré La maladie de Carré est causée par un virus, de la famille de Paramyxoviridae, très contagieux, très proche du virus de la rougeole et
Les symptômes sont: la toux, l’écoulement nasal, la difficulté respiratoire, la diarrhée, les vomissements, une conjonctivite, les yeux secs, la diminution de la vision, des atteintes du système nerveux où
les trajets nerveux sont douloureux. On peut aussi observer de l'épilepsie ou toutes autres atteintes du système nerveux (paralysie, méningite, tremblements musculaires, anomalie du port de tête…), de la fièvre, l’abattement et l’anorexie, la toux avec des écoulements nasaux (clair ou purulent). Il y a tellement de symptômes variés, peu spécifiques et la sensibilité à l’infection varie tellement d’un chien à l’autre qu’il est difficile pour un vétérinaire de diagnostiquer la maladie rapidement. Il y a trois réactions possibles suite à l’infection. La première réaction est une réponse immunitaire développée à la suite de l’infection et cette réponse est suffisante pour faire disparaître le virus. La deuxième réaction s’observe lorsque l’immunité du chien est déjà défaillante, il y a présence des symptômes caractéristiques de la maladie. Ensuite, la troisième réaction qui est la plus classique, se caractérise par une incubation de 3 à 7 jours sans aucune manifestation de l’infection puis lors de la dissémination du virus dans l’organisme, quelques symptômes apparaissent durant 2 à 3 jours tels que l’augmentation de la température, l’écoulement de liquides oculaires et nasaux ainsi que des boutons sur l’abdomen. Le chien semble guérir puis vient ensuite l’apparition d’autres symptômes comme de la fièvre, l’inflammation des muqueuses, de la trachée et des bronches, la diarrhée, la toux et l’apparition des symptômes nerveux. Il y a aussi des formes atypiques comme la forme cutanéo-nerveuse et encéphalite.Le diagnostic n'est pas facile car les symptômes sont variés et peu spécifiques.
Une analyse sanguine permettra, sur les animaux non vaccinés ou vivant en élevage, de rechercher des inclusions particulières appelées corps de Lentz (inclusions se retrouvant aussi au niveau de l'œil) ou bien des anticorps. Ces analyses sont toutefois difficiles et n'apportent pas une certitude absolue: le diagnostic se fait principalement par l'élimination des autres hypothèses, et la présence de plusieurs symptômes associés.
Le vétérinaire doit réunir 4 des 7 critères parmi les suivants: l’écoulement oculaire, des symptômes digestifs, des symptômes respiratoires, des symptômes nerveux, la persistance de l’élévation de la température et le jeune âge, pour conclure le diagnostic. On peut traiter en donnant des doses importantes de sérum et surveiller les surinfections éventuelles. On doit aussi mettre le chien malade en quarantaine. Le chien peut guérir sans séquelles mais peut aussi guérir en gardant quelques séquelles de cette maladie. Un vaccin fabriqué de virus vivants atténués existe pour aider à prévenir la maladie, il peut être administré au chiot dès l’âge de 7 semaines avec un rappel après un mois puis des rappels annuellement
Le traitement n'est malheureusement pas toujours efficace car la mort survient en général rapidement quand la maladie est déclarée. Certains animaux peuvent guérir, mais ils gardent souvent des séquelles nerveuses (épilepsie, tremblements musculaires…).
Le meilleur moyen reste la vaccination. Elle consiste en deux injections à un mois d'intervalle dès l'âge de sept semaines, avec un rappel annuel. La protection est très efficace.
La maladie de Carré est inscrite sur la liste des vices rédhibitoires chez le chien (loi du 22/06/89). Le délai de rédhibition est fixé à trente jours, si et seulement si un certificat de suspicion est rédigé par un vétérinaire moins de huit jours francs après l'achat.
En cas de doute après l'achat d'un chiot, n' hésitez pas à consulter rapidement un vétérinaire. Il rédigera, si besoin est, le certificat de suspicion dans les délais légaux.
La Leishmaniose
La leishmaniose est une réticulo-endothéliose parasitaire dont l'agent pathogène est un zooflagellé appartenant au genre Leishmania transmis par la piqûre d'un insecte appartenant au genre Phlebotomus.
Cet agent pathogène infecte les macrophages ou cellules blanches des mammifères dont l'humain et, bien sûr, le chien. Il y' a trois formes de leishmaniose : la leishmaniose cutanée, la leishmaniose muco-cutanée et la plus grave, la leishmaniose viscérale.
La Leishmaniose est devenue dans certains pays un problème sanitaire d'urgence . Le taux de létalité de la maladie est très élevé sans moyens de diagnostic ni de médicaments. La leishmaniose non traitée a un taux de létalité de 100%, alors que sous traitement, ce taux est de 10%.
Les Leishmanioses sont endémiques dans 88 pays et 4 continents. En France, les régions les plus infectées par la maladie sont:
les Alpes-Maritimes,
la Provence,
les Cévennes
les Pyrénées-Orientales
l’agglomération lyonnaise est également touchée.
La Leishmaniose est transmise par la morsure d'un phlébotome, espèce de très petit moustique velu, de couleur jaunâtre, à gros yeux noirs dont les ailes lancéolées, frangées de longs poils, sont relevées au repos. Comme chez le moustique, seule la femelle est hématophage.
Les parasites Leishmania sont des protozoaires flagellés lesquels envahissent des cellules appelées macrophages. Le phlébotome s'infeste lors de son repas en sang en piquant un hôte qui est aussi bien un homme qu'un animal. Il absorbe ainsi des cellules parasitées.
Les leishmanies, d'abord sous forme promastigote (25 µm de long) se divisent en amastigotes (1 µm de diamètre), au moment d'entrer dans la cellule, se multiplient par scissiparité dans les macrophages qu'elles distendent. Les macrophages hôtes finissent par éclater, libérant les parasites qui pénètrent aussitôt dans de nouvelles cellules.
Les phlébotomes sont le plus actif la nuit mais il ne faut pas pour autant sous estimer les risques encourus la journée, puisque ces insectes volent sans faire de bruit et qu'on ne remarque pas toujours leur piqûres.
Les leishmanioses regroupent un large éventail de maladies parasitaires qui ont pour caractéristiques symptomatologiques communes : fièvre, abdomen volumineux, grande faiblesse généralisée, maux de tête et vertiges, perte de poids importante et diarrhée.
Il n'existe pour le moment aucun vaccin ni médicament prophylactique. On utilise généralement des dérivés de l'antimoine ou des diamidines (sels de pentamidine) par voie intramusculaire le plus souvent. Les seules mesures prophylactiques individuelles efficaces consistent aujourd'hui en l'utilisation de moustiquaires imprégnées de pyréthrinoïdes rémanents, les seules qui ne laissent pas passer les phlébotomes.